Renato Leotta

"Miramare", 2010, ambiental size, from the left: 16mm film loop / spray on lucid paper / water color on wall

Le travail de Renato Leotta peut être décrit comme un journal personnel dont chaque installation est un chapitre qui relate l’expérience d’un lieu particulier. Dans ses expositions, chaque oeuvre fait partie d’un réseau de connexions qui est là pour rendre compte d’un paysage et de certains événements historiques qui s’y sont déroulés. L’artiste décrit ses oeuvres comme des “simulations de promenades” qu’il reconstruit en fragments hétérogènes en utilisant une structure de “mise en abîme” semblable à l’écriture hypertextuelle. A travers son processus créatif, il transpose l’expérience vécue dans un texte – déjà empli lui-même de références à d’autres textes et éléments évoqués par allusion. Le texte est ensuite librement traduit dans une petite collection de sculptures, de photographies, de films et de dessins.

Dans l’installation présentée à la Fondation Morra Greco de Naples, des éléments de la ville (les jardins de la Real Villa di Chiaia et le bâtiment rationaliste de l’Hôtel de la Poste) sont mélangés à des images d’un aquarium, à des vues photographiques et à des représentations abstraites d’un voyage à Capri, le tout en dialogue avec un dessin au mur de Sol Lewitt. Pour Leotta, le lien entre la géographie – entendue au sens étymologique en tant qu’écriture et représentation du paysage terrestre – et certains éléments biographiques, littéraires, historiques, politiques et culturels n’est pas étranger à l’ambition de créer un atlas personnel, annoté de faits et de perceptions d’importance particulière. Il s’agit presque de proposer une nouvelle version conceptuelle et abstraite de la “réalité augmentée” des smartphones modernes. Dans ses hypothétiques promenades, le paysage est filtré et transformé en une narration intertextuelle transdisciplinaire. Vues en succession, ses expositions sont semblables à des cartes géographiques en quatre dimensions : non seulement présentes dans l’espace, mais aussi à lire en suivant une séquence temporelle particulière que l’artiste règle parfois comme une chorégraphie avec un minuteur qui active les lumières et les projecteurs de manière séquentielle. Ses expositions sont à vivre comme des films documentaires extraits d’un territoire qui, au lieu de représenter les éléments enregistrés sur une seule pellicule, les traduit en objets et en images disposés dans le continuum spatio-temporel de l’exposition.

Francesco Manacorda

Born 1982, Turin.
He lives and works in Turin and Acireale (CT), Italy.


Group shows

2010: Miramare, Fondazione Morra Greco, Naples, Italy
Sindrome Italiana, Le Magasin Centre National d’Art Contemporain, Grenoble, France
Person in Less, Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Guarene, Italy
Il raccolto d’autunno è stato abbondante, c/o Viafarini, Milan, Italy
All Strange Away, Neon Campobase, Bologna, Italy

Top of page
Commune di Milano Palazzo Reale The Ariane de Rothschild Foundation University of the Arts London Central Saint Martins Civita Links to sponsors